Puisque tu m'es sympathique, enfin pas trop
tu vas te goinfrer ce qui suit......................enfin, peut-être
Vieux CR pas sur le forum qui n'existait pas à l'époque, en 2009 même pied
A l'époque je faisais un Bimini
depuis exit ce genre de noeud
Séjour aux Andaman du 27 mars au 5 avril 2008.
Il m’avait dit « allez aux Andaman, vous ne serez pas déçu ».
Innocent comme je suis, à la limite de la naïveté, je l’ai cru.
Comme j’ai eu raison, à tel point que je me demande aujourd’hui 24h00 après mon retour quel type de statue je vais pouvoir édifier sur la colline de Fourvière à Lyon, afin de le remercier de m’avoir conseillé ce séjour.
Le « Il » vous l’aurez tous reconnu est le rédacteur en chef d’un fameux magazine de pêche, Julien Lajournade.
Je ne ferai l’affront à personne de préciser où se trouvent les Andaman, lorsque j’ai annoncé à quelques uns de mes amis que je partais pêcher pour ce petit paradis, j’ai eu l’impression un court instant d’être un extra terrestre et j’ai dû me livrer à quelques explications relatives à la géographie.
N’ayant pas la chance de pouvoir partir plus d’une fois par an en pays lointain, inutile de préciser que ce voyage là je l’ai minutieusement préparé bien longtemps avant la date fatidique du départ fixée au 26 mars.
Les 20K. de bagages autorisés en soute par Air France frisent le ridicule d’autant que je ne suis pas du style à partir avec une seule canne, un seul moulinet et seulement quelques leurres.
Le verdict de la balance à l’aéroport a été sans appel 25k .sac de voyage et tube de cannes, c’est à ce moment précis que face à la jolie hôtesse, j’ai eu la vanité de croire que mon plus beau sourire avait été efficace
je n’ai payé aucun supplément.
A Port Blair, le 27 vers 15h00 nous faisons avec mon compagnon de pêche (Christian, un Belge habitant en Bretagne) connaissance avec le responsable du centre et son équipe et prenons notre premier repas indien en fin de journée.
Un moment d’égarement de ma part m’a empêché de préciser au Cooker que nous n’aimions pas manger trop épicé, fatale erreur, au bout de 5 minutes, nous avons eu l’impression d’avoir avalé un lance flammes, wahouuuuuuu, c’était du sérieux dans nos assiettes
les jours suivants nos palais n’eurent pas à subir le même désagrément.
Aux andaman, on distingue 2 zones de pêche, le nord à Havelock et le sud depuis Port Blair, compte tenu des mauvais résultats obtenus par les groupes précédents au nord, nous avions décidé de ne pêcher qu’au sud, l’avenir prouva que ce qui est vrai un jour ne l’est pas le lendemain.
Le 28 à 8h00 après avoir fait la connaissance de nos skippers Banti et Kanta, nous filons à la vitesse permise par les 200 cv de notre 28 pieds le Surmaï 1 pour pêcher à Rutland , zone relativement proche où nos muscles se sont vite rendus compte que manier un Komodo ou un T-Rex avec pugnacité n’a rien à voir avec une partie de bronzage au club med ce qui d’ailleurs est très loin de faire partie de mon exercice favori.
Après un séjour peu reluisant à Kilwa l’année précédente nous avions presque oublié ce que pouvait être une attaque de GT, merveilleux spectacle que de voir une attaque de surface, cette brutalité au niveau de la touche, ce bouillonnement au niveau du leurre et cette merveilleuse musique d’un frein à l’agonie malgré un réglage à 13k. limite encore autorisée par mes 66 printemps.
La touche est une chose, le ferrage musclé en est une autre, c’est sans doute cet automatisme un peu oublié qui nous a fait perdre pas loin de 15 poissons en ce premier jour, 14 GT eurent néanmoins le plaisir de faire connaissance avec notre bateau pour repartir dans d’excellentes conditions grâce aux triples sans ardillons.
Jamais oh ! grand jamais je ne me permettrai de me moquer de la prise exceptionnelle faite par Christian, une superbe carpe rouge d’environ 250g., à peine plus grosse que le leurre, bien entendu ce superbe poisson n’a pas été comptabilisé.
Malgré les 13k. de frein 2 Komodo suivi par un Halco Roosta ont fait les frais de départs un peu hard de belles GT, casse dans les patates, on ne casse pas aux Andaman m’avait on dit, ça commençait assez mal, mais ce commentaire s’est avéré exact, durant tout le séjour aucun autre leurre ne subira le même sort.
Du 28 au 31 nous aurons à subir les assauts de grosses pluies tropicales avec une mer bien formée qui rendait notre stabilité sur le bateau un peu hasardeuse surtout pour moi qui pêchait sur la plage avant du bateau un peu surélevée.
Le 31 en particulier a été une journée exécrable, des trombes d’eau toute la journée, une mer très formée empêchant toute escapade lointaine.
A partir du 1er Avril le beau temps est revenu ce qui nous a permis d’aller pêcher sur des spots beaucoup plus éloignés comme Sisters Island, Passage Island et Havelock.
Havelock où en 2 jours 61 poissons firent la connaissance avec le pont du Surmaï dont un doublé Mérou plus GT.
De toute ma vie je n’oublierai cette formidable concentration de dauphins, vue à deux reprises en particulier le 4 avril, plusieurs centaines à l’humeur joyeuse parmi lesquels en 20Mn nous avons pris 7 YFT au popper, en insistant un peu plus beaucoup d’autres auraient pu flirter avec nos leurres, mais les GT nous attendaient, 31 Gt ce jour là à Sisters Island.
J’ai gardé d’excellents souvenirs de mes séjours aux Maldives et à Djibouti, mais celui-ci restera à tout jamais gravé dans mes neurones spécialisés pêche exotique.
180 poissons au bateau dont 163 GT, 4 carpes rouges, 4 mérous, 7 YFT et 2 Jobfihs, je pense que ce score serait de nature à ravir les plus exigeants et comme je ne fais pas partie de cette catégorie de pêcheurs qui font la gueule s’ils ne prennent que 60 poissons durant leurs séjours, je n’arrive pas à trouver le mot juste qui puisse définir ma grande satisfaction eu égard aux résultats obtenus.
Banti et Kanta, 2 sacrés skipper que ces deux là, ils ont une parfaite connaissance des spots, une vue exceptionnelle capable de repérer à grande distance une concentration de petits poissons du genre Aratopi, Sewantopi et Baugli signalant souvent la présence des prédateurs.
Lorsqu’ils prononçaient le mot magique « SIR », cela signifiait changement de poste imminent, il nous restait dans les 2 secondes pour regagner la banquette la plus proche, à fond les manettes, à ce petit jeu j’avoue à quelques reprises avoir regretté de ne pas avoir pris quelques cours de danse classique, ça m’aurait peut être évité de parfois me retrouver en équilibre sur une jambe.
Les adeptes du fameux « tractoc pulling » seront déçus, le pêcheur doit se débrouiller seul pour extraire le poisson d’une zone dangereuse et pour le combattre, pêchant à l’avant, ça m’a valu à au moins à 80% de terminer le combat à l’arrière avec les difficultés que cela représente, descendre du pont avant, se faufiler du mieux que faire se peut entre le bord du bateau et les supports du taud, 32 cm exactement pour se retrouver souvent à l’aplomb des 2 moteurs, chaud l’exercice mais finalement ne fait-il pas partie du jeu, pêcher la pipe à la bouche et the fingers in the nose gâche un peu le plaisir me semble t-il.
Concernant le matériel utilisé, personnellement j’avais pris 3 moulinets dont 1 6000GT et un Stella 10000, chaque moulinet ayant 2 bobines chargées de tresse de 80 à 120 Lb, Tuf Line XP, Spiserwire Stealth et Varivas SMP PE 8.
4 cannes dans mon tube, 2 Smith, 1 74 PG pour le light, 1 Keyholu et 2 Carpenter LR 89 LDC et DJ 83, suite à un choc cette dernière m’a fait savoir lors d’un lancer qu’elle n’avait pas apprécié le traitement, casse à 20cm de l’anneau de tête.
Christian pêchait avec une Tenryu furrary Machine, légère mais un peu trop souple à mon goût.
Pour ce qui est des leurres utilisés, je suis plutôt Orion à 90%, du Stick au Popper, T-Rex, Big Jim, Big Foot, Fraser, Flapper, Long Tome, on connaît l’efficacité de ces leurres là, j’avais toutefois acheté 2 Williamson Jet Popper, belle gueule, poppe bien, colle bien à la surface de l’eau mais à oublier pour l’océan Indien, j’ai pris 2 poissons avec, sur un doublé j’ai perdu les 2 poissons ainsi que le triple de queue.
Comme je l’ai évoqué 2 Komodo faisaient parties de ma boite, après leur perte dès le 1er jour, j’ai emprunté celui de Christian, sur une belle GT il s’est retrouvé en 2 morceaux uniquement reliés par l’armature centrale, le fish est quand même arrivé au bateau, le bris de ce leurre n’a pas déclenché une guerre franco-belge, une chance.
Ça peut paraître un peu ringard, qu’à cela ne tienne, j’affirme que le Surface Bull a encore de beaux jours devant lui, sur les hauts fonds, il est très efficace, se lance comme une balle même contre le vent et est tellement reposant à manier, la couleur ne tient pas c’est connu mais il prend toujours autant de poissons.
Un mot sur le Halco Roosta 195 pour dire que c’est un très bon leurre qui poppe admirablement bien sans être fatigant à manipuler, celui que j’avais de couleur bleue a pris au moins 50 poissons, l’armature qui supporte le triple de queue a fini par céder.
Sur une mer bien calme je me suis régalé à Havelock en pêchant avec un flapper, lui aussi se lance à merveille et quel repos en terme de manipulation.
Une petite remarque qui va peut être en surprendre plus d’un, à part 5 poissons, tous les autres ont été pris par le triple de queue, ça n’est pas la 1ère fois que je fais ce constat, la seule présence du triple ventral avait pour inconvénient de blesser le poisson à tel point que parfois le No Kill était impossible, je pense en tirer définitivement les conclusions qui s’imposent.
Pour ce qui est de mes BDL, je me suis toujours refusé à faire compliqué comme on peut le voir ici et là, BDL vrillé sur 3m. raccordé à un gros mono 300Lb. etc, j’étais adepte du bimini d’environ 60cm suivi d’un nylon 175 ou 200Lb de même longueur, cette fois ci j’ai supprimé le Bimini pour faire un nœud avec la tresse doublée sur un émerillon sans agrafe, nylon d’environ 1.10 à 1.20m., émerillon sans agrafe et anneau brisé pour relier le leurre, nœuds au tube sur le nylon, pas une seule casse à déplorer sur ce type de montage, c’est simple et on ne se prend pas la tête.
Pour conclure et à défaut de remettre des oscars, je dis un grand merci à Julien de m’avoir conseillé ce spot, à Laurent Montels pour son organisation et à ses boys qui avaient certainement avalé une montre à quartz tellement leur ponctualité était à mettre en exergue.
Un excellent accueil de la part de tous a été une des composantes d’un séjour que je n’oublierai jamais.
Gérard Sacco alias Gégé